Ensemble, qui regroupe les partis soutenant Emmanuel Macron, et la Nupes, la coalition rassemblant les principaux partis de gauche, sont arrivés en tête du premier tour des élections législatives qui s’achevait hier soir. Les deux alliances récoltent chacune près de 26 % des suffrages exprimés. Le Rassemblement national améliore nettement son score par rapport aux dernières élections législatives, avec près de 18,7 % des voix, contre 13,2 % en 2017. 52,5 % des personnes inscrites sur les listes électorales ne sont pas allées voter. L’abstention atteint ainsi un niveau record pour un premier tour des élections législatives.
Manuel Bompard (Nupes), candidat à la succession de Jean-Luc Mélenchon à Marseille dans la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône, a dénoncé ce matin une « manipulation » des résultats par le ministère de l’Intérieur. Il a déclaré qu’« un certain nombre de candidats » de la Nupes n’étaient « pas comptabilisés comme tels », faisant « artificiellement » passer la coalition de gauche derrière Ensemble dans les résultats nationaux. Le ministère de l’Intérieur a répondu auprès de France Télévisions qu’il s’était appuyé sur une liste fournie par la Nupes elle-même.
Cinq candidats ont été élus dès le premier tour, dont quatre membres de la Nupes, à Paris et en Seine-Saint-Denis, et un membre de la majorité présidentielle, en Mayenne. Les 15 membres du gouvernement candidats aux législatives, qui perdraient leur poste en cas de défaite, se sont tous qualifiés pour le second tour [voir notre infographie]. L’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, l’ex-ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon et l’ancien candidat à l’élection présidentielle Éric Zemmour ont été éliminés au premier tour.
Au deuxième tour, des duels entre des candidats Ensemble et Nupes auront lieu dans 272 circonscriptions sur 577. Des candidats Ensemble seront opposés à des candidats RN dans 113 circonscriptions, tandis qu’une soixantaine de circonscriptions verront s’affronter la Nupes et le RN. Dans ce dernier cas de figure, la Première ministre, Élisabeth Borne, a d’abord refusé hier soir de donner une consigne de vote entre « les extrêmes » avant de déclarer aujourd’hui : « Face à l’extrême droite, nous soutiendrons toujours les candidats qui respectent les valeurs républicaines. »
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