160K€ de ventes potentielles en un seul post LinkedIn
Hola hola !
Ici Benoît. Je reprends le mic (ou plutôt le stylo) le temps de cette 3ème partie du micro-cours sur le Content B2B.
Aujourd’hui, on ne va pas chômer.
Avec Gabriel, tu as d'ores et déjà travaillé ta marque personnelle et ton système de créativité.
Et es dorénavant prêt à t’attaquer au morceau le plus intensif : la création de ton premier post.
Cette partie sera découpée en 3 chapitres : 1) Comment battre l’algorithme de LinkedIn (ou n’importe quel autre) 2) Écrire un post LinkedIn viral 3) La LinkedIn Flywheel.
Prépare-toi : il va pleuvoir de la valeur.
(9 minutes de lecture)
PS : Si ça ne t’intéresse pas, tu peux te désinscrire tout de suite.
Si on ne devait se contenter que d’une seule ligne pour résumer l’intégralité de cette partie, ce serait :
Algorithme = psychologie humaine
Si tu comprends la psyché de ceux qui font l’algorithme (les plateformes) et de ceux qui en bénéficient (les utilisateurs), tu as fait 95% du travail.
Pourquoi ?
Car un algorithme n’est autre qu’un modèle mathématique qui n’a qu’un seul et unique rôle : augmenter la rétention utilisateur.
Car meilleure rétention = plus de contenu consommé.
Plus de contenu consommé = plus de publicité.
Plus de publicité = plus d’argent.
Et ce quelle que soit la plateforme.
L’algorithme est donc un employé robotique et bénévole que l'entreprise emploie pour s’assurer que les utilisateurs demeurent les plus captifs possibles en leur apportant le contenu le plus satisfaisant par rapport à leurs attentes.
Si bien que quand MrBeast, un des YouTubers les plus talentueux de la plateforme, affirme que “étudier l’algorithme revient, au final, à étudier la psychologie humaine”, il pourrait difficilement être plus dans le vrai.
Mais de quoi est faite la psychologie de l’utilisateur ?
L’objectif ici n’est pas de dresser un portrait exhaustif de sa psyché. On laisse ça aux psychologues.
Notre rôle, ici, est de cartographier les composantes qui influent sur ses attentes et ses choix au sein même de la plateforme.
Ces composantes sont au nombre de 3 :
– Son job-to-be-done. C’est-à-dire la tâche qu’il cherche à accomplir, le problème qu’il cherche à résoudre par le biais de l’utilisation de la plateforme. Ils peuvent être uniques ou multiples, hermétiques ou entremêlés.
– Son ou ses aspiration(s) profonde(s). C’est-à-dire le ou les objectifs à long terme, plus ou moins admissibles, plus ou moins conscientisés, qu’il cherche à atteindre, et donc le job-to-be-done est un proxy.
– Les critères de réussite qui lui permettent de quantifier le degré d’accomplissement du job-to-be-done.
Ces critères se divisent en 2 types de métriques, que les plateformes utilisent pour mesurer le degré de réussite d’un contenu à les satisfaire ::
1) Les métriques Usage-based, c’est-à-dire celles relatives aux actions réalisées par l’utilisateur lui-même.
2) Les métriques Creator-based, c'est-à-dire celles relatives aux actions réalisées par le créateur du contenu consommé par l’utilisateur.
Dans le cas de LinkedIn, ça donne ça :
Mais si on devait se le représenter plus visuelle, ça donnerait :
Pour résumer :
1) Détermine son job-to-be-done, c’est-à-dire la tâche qu’il cherche à accomplir.
2) Détermine son ou ses aspiration(s) profonde(s). C’est-à-dire le ou les objectifs à long terme.
3) Détermine les critères de réussite correspondants.
4) Détermine les métriques relatives aux actions que l’utilisateur doit réaliser pour envoyer des signaux positifs à l’algorithme.
5) Détermine les métriques relatives aux actions que toi, en tant que créateur, dois réaliser pour envoyer des signaux positifs à l’algorithme.
Couple ce travail d’une bonne ligne éditoriale et d’une publication rigoureuse et régulière.
Et regarde tes courbes crever le plafond.
Ce qui nous amène à la partie suivante :
Écrire un post LinkedIn viral
2046 likes. 250164 vues. 152 commentaires. 2441 clics. 5000+ écoutes. 900+ inscrits sur le Campus. 80,000€ de pipe généré pour nous. 80,000€ de pipe généré pour notre invité.
Ce sont les chiffres du lancement du dixième épisode de notre podcast, Les Jeunes Branches.
Tout ça en un seul et unique post LinkedIn :
Tu l’as compris : on arrive à la partie caliente. Celle du gros copywriting comme on l’aime.
L’objectif ici : faire naître chez ceux qui lisent ton post cette irrésistible envie d’aller consommer ton contenu à fort effet cumulé.
Pour ce faire, tu dois appréhender ton contenu comme un produit à part entière.
Avec une audience-cible (à s’adresse-t-il ?).
Une promesse (quel problème résout-il ?).
Des fonctionnalités (qu’y a-t-il dedans ?).
Si bien que ton post, lui, en devient la page de vente, dont le rôle est de rendre le clic inévitable.
Pour y parvenir, tu dois inclure à ta prose un certain nombre d’ingrédients :
– Une structure engageante – Une émotionnalité forte – Des données logiques.
1) Une structure engageante
Ton post doit attirer, engager, retenir et convertir. Dans cet ordre.
Nous devons donc l'entamer au moyen d'une accroche puissante et efficace.
Ton but est simple : interrompre le scroll passif de l’utilisateur, et lui donner envie de cliquer sur “Voir plus” pour lire la suite du post.
Dans ce cas précis, l’action se déroule en 4 parties :
1) La question “Le plus dur en entrepreneuriat ?” énonce le thème et la problématique, tout en créant une première tension.
2) “Atteindre le 1er million” apporte une élément de réponse, agite le problème (car oui, un million, c’est beaucoup), et envoie au lecteur le message implicite que dans le post, chaque question trouvera réponse.
3) “Ce type l’a fait. Avec 6 boîte différentes” crée un effet de surprise et amène une tension narrative, point essentiel d’un post viral (on y reviendra).
4) La photo, quant à elle, intensifie l’effet de surprise. Soit on connaît Hugo, et on veut savoir ce qui est dit de lui, soit on ne le connaît pas, et on se demande d’autant plus ce qu’il nous veut.
Résultat ? Un clic quasi compulsif sur le “Voir plus…”.
On en arrive ensuite à la partie suivante, celle du développement :
La première ligne satisfait la tension précédente : on sait désormais comment s’appelle l’homme sur la photo.
La suite continue de le légitimer, avec un emploi soutenu du champ lexical de l’excellence, et une mention de chiffres concrets qui appuient ces
affirmations.
Jusqu’à la création d’une nouvelle tension, en mentionnant l’idée d’une méthode, qui nous enjoint à lire la suite :
C’est seulement à ce moment qu’intervient la mention de l’épisode des Jeunes Branches, le contenu additionnel dont le post fait la distribution.
S’ensuit une nouvelle tension narrative “on a passé notre temps à planifier le lancement de notre boîte”, amplifié par la phrase suivante, qui amène des notions tangibles.
Il s’agit, d’ailleurs, un autre point essentiel à retenir : le cerveau humain décide avec ses émotions, puis se justifie avec de la logique.
Ton audience est prise dans une tension perpétuelle entre ses émotions et sa logique. Pour qu’elle réalise l’action voulue, tu dois jouer de cette tension de façon équilibrée.
D’où cette alternance discontinue entre composantes émotionnelles (ici, une histoire) et composantes factuelles (chiffres, notions, arguments).
On en arrive à la partie suivante :
Ici, on enfonce encore un peu le clou en énumérant les enseignements notoires de l’épisode.
Et on crée, par la même occasion, une nouvelle tension : l’envie d’en connaître le contenu.
Une envie accentuée par les phrases suivantes.
À ce stade, la part de ton audience qui se trouve encore en train de lire ton post est comme verrouillée.
La raison ? La rencontre entre deux biais cognitifs : l’escalade de l’engagement, et le biais de cohérence.
On en arrive à l’ultime partie de ce post :
L’appel à l’action.
À ce stade, ton audience sait une chose : elle veut ton contenu.
Il te revient la tâche de lui indiquer comment l’obtenir.
Cette action doit être : – Aussi clairement énoncée que possible – Facile à réaliser et réalisable dans l’instant – Aligné avec le niveau d’engagement de l’audience.
Dans ce cas précis, le post invite à cliquer le lien en premier commentaire, afin d’éviter une sanction de l’algorithme (qui n’est pas fan des liens sortants).
Et voilà le travail.
Ton objectif maintenant : réitérer le processus suffisamment de fois, sur une durée suffisamment longue.
Car n’oublie pas une chose : les déterminants de réussite majeurs sur les réseaux sociaux ne sont ni le talent, ni les compétences.
Mais la régularité, la fréquence et la pertinence.
C’est un sport bien plus qu’un art. Avec ses méthodes, ses outils et ses bonnes pratiques.
Et surtout : sa rigueur quotidienne.
Dans la prochaine et dernière partie de ce chapitre, on te dévoile notre méthode en 5 étapes pour transformer ta présence sur LinkedIn en un flux discontinu de nouvelles idées et de visibilité pour toi, ta marque et ton produit.
La LinkedIn Flywheel
Sur LinkedIn, la clé, c'est de jouer le jeu de la plateforme.
Les 4 outils indispensables
1) Partager du contenu de qualité (la base)
2) Publier des commentaires qualitatifs (valeur ajoutée et/ou humour) les posts des autres. Ceci te permettra de nouer du lien avec d'autres créateurs, qui s'engageront à leur tour sur ton contenu, et de bénéficier de la visibilité de leurs posts. On estime qu'un top commentaire reçoit entre 10% et 30% de la visibilité du post.
3) Engager son audience en DM pour la fidéliser
4) Contacter d'autres créateurs pour nouer du lien. Ceux-ci iront commenter naturellement sur tes posts.
Au final, le bouton "Envoyer un message" est aussi important que le bouton "Publier".
Ce modèle en flywheel te permet de servir tes 3 objectifs, de façon concomitante :
– Ton réseau grossit en continu et de façon qualifiée – Ton backlog de contenu est nourri en continu d'idées de qualité – Ton audience en bénéficie avec fréquence et intensité.
Ça paraît compliqué à vue d'oeil, mais en réalité, ce modèle est d'une simplicité redoutable :
– Tu scrutes LinkedIn et d'autres canaux à la recherche de contenus intéressants
– Ce faisant, tu nourris ton backlog en idées de contenus pertinentes
– Tu commentes les posts LinkedIn en apportant un maximum de valeur
– Tu transformes les commentaires qui reçoivent un fort engagement en un post dédié
– Ceux-ci s'ajoutent à tes autres contenus
– Tu transformes les posts qui fonctionnent en contenus exogènes (article, vidéo, ebook, etc.)
– Tu distribues ces derniers avec de nouveaux posts LinkedIn
– Recycle tes posts à succès en les réécrivant et/ou en les reformatant (ex. texte → carrousel)
– Dans le même temps, ton réseau grossit naturellement au gré des gens qui te suivent et qui t'envoient des demandes de connexion.
Cette flywheel se découpe en 2 niveaux de difficulté :
1) Niveau débutant
À ce niveau-là, voici les 3 tâches que tu dois faire chaque jour :
1- Construis ton feed Abonne-toi à 20 créateurs influenceurs (>50000 followers), leaders d’opinion (>10000 followers) et nichés (<5000 followers). Active la cloche. L’objectif : être parmi les premiers à commenter.
2- Engage Commente 10 de leur posts chaque jour. Utilise le framework ABCD: Analyse, Balise, Complète ou fais preuve de Dérision. Apporte un max de valeur.
Un top commentaire reçoit jusqu’à 20% de la portée du post.
Timing + Valeur = Visibilité
3- Récupère Transforme en post le commentaire le plus pertinent (celui qui tu as préféré écrire). Fais de même pour celui le plus liké. Poste-les une semaine plus tard.
4- Itère Recommence chaque semaine, en veillant d’améliorer : – Ton copywriting (accroche, développement, conclusion) – Tes contenus externes – La qualité de ton feed.
2) Niveau avancé
À ce niveau-là, les choses se complexifient, car nous allons utiliser LinkedIn comme composante d’idéation et de distribution pour étoffer notre média avec d’autres canaux :
1) Un canal à fort effet cumulé (YouTube, blog, podcast…) 2) Une liste email (pour approfondir la relation et convertir plus facilement)
À ce stade, voici les 3 tâches que tu dois faire chaque jour :
1- Construis ton feed Abonne-toi à 20 créateurs influenceurs (>50000 followers), leaders d’opinion (>10000 followers) et nichés (<5000 followers). Active la cloche. L’objectif : être parmi les premiers à commenter.
2- Engage Commente 10 de leur posts chaque jour. Utilise le framework ABCD: Analyse, Balise, Complète ou fais preuve de Dérision. Apporte un max de valeur.
Un top commentaire reçoit jusqu’à 20% de la portée du post.
Timing + Valeur = Visibilité
3- Récupère Transforme en post le commentaire le plus pertinent (celui qui tu as préféré écrire). Fais de même pour celui le plus liké. Poste-les une semaine plus tard.
4- Itère Recommence chaque semaine, en veillant d’améliorer : – Ton copywriting (accroche, développement, conclusion) – Tes contenus externes – La qualité de ton feed.
5) Distribue Fais-en la promotion chaque semaine sur LinkedIn.
L’objectif: te donner des sujets de posts en continu et augmenter ton capital symbolique.
6) Itère Recommence chaque semaine, en veillant d’améliorer : – Ton copywriting (accroche, développement, conclusion) – Tes contenus externes – La qualité de ton feed.
Conclusion
Pour résumer :
1) Algorithme = psychologie.
2) Pour performer sur LinkedIn, joue le jeu de la plateforme (engage, publie, échange).