Chaque lundi à 16h30, je vous propose une réflexion, à la croisée de la philosophie et de l’entrepreneuriat, pour vous aider à mener une vie plus intentionnelle, construire votre philosophie de vie et faire partie des hommes et femmes véritablement libres au XXIe siècle.

J’en profite pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux abonnés. Vous pouvez en savoir plus sur moi ici ou consulter les anciennes éditions.

Bonjour à tous,

Tout d’abord, merci pour vos retours (messages et « likes ») suite à l’édition précédente sur l’importance de la responsabilité personnelle.

Je vais poursuivre la réflexion tout au long de l’été avec des essais sur la vie intentionnelle.

Aujourd’hui (lundi 18 juillet) est déjà ma dernière journée à Istanbul après 3 mois passés dans cette ville.

Je retourne en France. 3-4 jours sur Paris dès mardi, puis retour au bercail (Nancy) pour quelques semaines de calme et de projets / challenges divers.

Et ensuite, on repartira quelque part dans le monde pour finir cette année 2022…

Pour clôturer ce « cycle turc » j’ai eu envie de vous proposer un bilan de mon retour « sérieux » sur Linkedin depuis le mois de mai. Celui-ci faisant partie des projets qui auront accompagné cette période stambouliote.

J’ai souhaité également vous proposer une sélection des 5 publications – sur les 53 publiés sur Linkedin pendant cette période – qui correspondent bien aux thématiques abordées ici ces derniers mois.

Au programme de l’édition :

• Bilan « retour sur Linkedin » en quelques chiffres et réflexions

• 5 publications sur « la vie intentionnelle »

  • 5 astuces que j’ai utilisées pour diviser par 3 le temps passé sur mon téléphone en 1 mois

  • 3 conseils (testés et approuvés) pour sortir d’une période difficile

  • 13 principes pour mener une vie intentionnelle

  • 8 principes stoïciens pour réduire son anxiété

  • Les 3 niveaux du « jeu » de la vie

Bilan « retour sur Linkedin » en quelques chiffres et réflexions

Le bilan chiffré :

• 53 publications entre le 10 mai et le 16 juillet : j’avais commencé par l’idée de publier 2-3 fois par semaine avant de rapidement passer à 5 publications par semaine (du lundi au vendredi).

• 666 000 (😈) vues en un peu plus de deux mois : les vues ne font pas tout mais c’est une visibilité non négligeable, qui de plus, tend à augmenter chaque semaine/mois. À titre d’exemple – bien que extremistan dirait Taleb – mon ami Ulysse Lubin fait 500 000 vues / semaine après deux années à poster chaque jour ou presque. C’est un cas hors norme mais il y a aussi des dizaines d’exemples de néocréateurs qui font plusieurs centaines de milliers de vues en 2-3 mois.

• Une moyenne de 12 000 vues par posts, de 68 likes et de 36 commentaires : la « power law » s’exerce ici avec deux posts qui ont contribué à générer plus de 40% de mes vues. Mais c’est le jeu de Linkedin, posté souvent et avoir des hits de temps en temps.

• 100+ discussions en MP avec des personnes lisant mes publications : C’est ce que je valorise le plus avec ce retour dans l’arène du réel. J’ai remis en route une « machine à générer des liens sociaux » avec des gens me correspondant. De nouvelles relations créées et même de nouvelles amitiés qui vont aboutir à des rencontres physiques cette année ou dans le futur. La magie du contenu !

Quelques réflexions :

• J’ai commencé à publier pour sortir de ma tanière et me confronter au réel.

  • J’avais besoin d’avoir du retour sur certaines idées, tester des concepts mais aussi m’entraîner à capter l’attention et écrire de manière plus percutante.

  • LinkedIn ne présente pas que des avantages mais il remplit largement cette intention initiale.

• Il n’est pas évident de trouver l’équilibre entre publier ce qu’on pense que les gens « veulent » lire et essayer de proposer des angles, sujets moins appréciés, moins dans l’air du temps (le zeitgest) mais qu’on considère utiles pour nos lecteurs, la société.

  • Le culte du like peut parfois impacter sa ligne éditoriale ou la manière de présenter ses idées.

  • J’ai beaucoup itéré là-dessus et je commence seulement à trouver un angle qui me correspond mieux.

• J’essaye de professionnaliser mon approche petit à petit.

  • Mon but n’est pas d’avoir pour highlight de ma journée ma publication Linkedin. Elle doit me prendre beaucoup moins de charge cognitive.

  • J’ai commencé par écrire chaque jour (le matin même, puis l’après-midi pour le lendemain), rempli un backlog d’idées, chercher des moyens de réutiliser mes différents contenus anciens et mes nombreuses notes. Je vais maintenant batcher mes publications et me constituer un backlog pour avoir de l’avance.

  • Je vois Linkedin à terme comme un canal de visibilité me permettant de partager des réflexions (ou tester des concepts/formulations) et des conseils pratiques pour mener une vie intentionnelle.

Pour conclure ce petit bilan après deux mois sur la plateforme.

• Je vais poursuivre l’expérience en continuant à pratiquer de manière délibérée et à me professionnaliser dans cette production de contenu.

• Je vais néanmoins faire basculer mon attention vers des écrits plus travaillés, notamment les matinées (essais, livre, vidéos essais).

• Je conseille à tous ceux qui veulent créer du contenu d’essayer Linkedin car la plateforme permet à n’importe qui de générer une belle portée sans audience de départ.

  • mon frère en est un parfait exemple, il est en train de casser le game du sport business en seulement trois semaines.

  • C’est devenu un tremplin et un accélérateur pour de nombreux jeunes qui se lancent sur la plateforme : Blas Calvelo, Théo Leblanc, Louis Pille, Baptiste Piocelle.

Et avant de passer au plat de résistance.

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5 publications pour mener une vie plus intentionnelle

1) Sur mes expériences récentes pour être moins asservi par mon téléphone

5 astuces que j’ai utilisées pour diviser par 3 le temps passé sur mon téléphone en 1 mois :

(1) Mettre mon écran en noir et blanc la journée.
-> De loin le gros « game changer ». Un écran gris est beaucoup moins attirant !

(2) Laissez le téléphone dans une autre pièce le matin.
-> Je ne fais pas confiance en ma « volonté », je mets le téléphone hors de ma vue au moins pendant 2-3h le matin.

(3) L’application Opal pour créer de la friction
-> Opal permet de bloquer les applications et nous demande une justification pour « débloquer » une app qu’on voudrait consulter.

(4) Enlever toutes les notifications
-> Je ne comprends pas comme il est possible de vivre avec les notifications whatsapp, messenger etc.

(5) Limiter le nombre d’applications
-> J’ai enlevé tous les applications de réseaux sociaux (hormis Linkedin) et je ne laisse que les applications utiles sur l’écran principal.

Avec ces 5 astuces mon temps moyen journalier sur mon téléphone est passé de 3h30 à 1h15 en 1 mois.

Ne soyons plus esclaves de nos « smartphones ».
Redevenons maîtres de notre attention.

Publication originale

2) 3 conseils que j’ai utilisés l’an dernier pour sortir de ma torpeur existentielle

3 conseils (testés et approuvés) pour sortir d’une période difficile :

1) Résoudre des (petits) problèmes

On se sent impuissant quand notre santé mentale n’est pas au beau fixe.

Chaque problème nous paraît une montagne, une agression.

C’est déjà parce qu’on n’est pas au clair sur leur nature, leur nombre, leur complexité.

Il faut changer ça :

– Lister nos problèmes sur un document

– Sélectionner un seul problème

– Le résoudre dans la journée ou la semaine

– Passer au suivant.

Un problème résolu aujourd’hui peut donner du sens à votre journée.

Et vous redonner la confiance, le momentum pour la suite.

2) Finir ses projets

J’ai souvent lu des variations de l’idée suivante : « Les gens heureux ont des projets »

Ce n’est pas tout à fait juste.

Le vrai secret c’est de finir des projets, d’aller au bout de ceux-ci.

Finir un projet procure :

– Une meilleure estime de soi

– De la reconnaissance

– De la confiance en soi

– De l’expérience

– Du bonheur

– Du sens

– Et même un peu de dopamines

Le but est de se voir comme quelqu’un qui peut et sait concrétiser des projets.

Aussi « petit » soit-il. Comme publier un post LinkedIn par exemple.

Mener à bien un projet c’est se sentir capable de mener à bien sa vie.

3) Avoir un « pourquoi » ou une quête personnelle

C’est ce qui donne du sens à son existence au quotidien.

L’an dernier j’ai traversé une passe difficile au printemps.

Pour m’en sortir, je me suis lancé dans deux quêtes successives :

1) Apprendre à taper avec mes 10 doigts au clavier

2) Étudier et pratiquer le stoïcisme pendant 2 mois

La première quête me paraissait ridicule au début.

Mais c’est elle qui donna du sens à mes matinées pendant 2/3 semaines.

Elle me redonna la confiance nécessaire pour aborder l’autre quête.

Puis la deuxième m’a permis de développer un « pourquoi » qui m’accompagne depuis.

Celui de voir la philosophie comme un moyen pouvant nous aider à mieux vivre à notre époque.

Comme disait Nietzsche : « Celui qui a un pourquoi peut vivre avec n’importe quel moment ».

Publication originale

3) 13 principes pour l’homme souhaitant s’affranchir de la vie par défaut et mener une vie intentionnelle

13 principes pour devenir une des rares personnes vraiment libres à notre époque :

1) Savoir penser par soi-même
-> Éviter le prêt-à-penser idéologique et s’appuyer sur les épaules des géants.

2) Apprendre à se connaître
-> Puis construire un socle de valeurs cardinales, une philosophie de vie.

3) Avoir le courage de faire ses propres choix
-> Penser sa vie et oser vivre selon sa pensée.

4) Accepter ses limites et ses déterminismes
-> Ne pas être dans l’illusion que tout est possible.

5) Ne pas être l’esclave de ses désirs
-> Un homme ça se contient disait Camus.

6) Maitriser son attention et sa concentration
-> La qualité d’une vie dépend de sa profondeur et de sa densité.

7) Ne pas vivre au-dessus de ses moyens
-> Ainsi le riche pense être pauvre et le plus démuni se sentir riche.

8) Comprendre les leviers/jeux de son époque
-> Puis créer son propre jeu infini en y ajoutant ses propres règles.

9) Développer son antifragilité
-> En s’éloignant des « safe spaces » et de la morale des fragiles.

10) Ne pas s’enrôler dans une idéologie
-> En cultivant la nuance, l’esprit critique, la dialectique.

11) Accepter sa responsabilité dans toutes situations
-> En distinguant la faute (des autres) de sa responsabilité personnelle.

12) En cultivant l’équilibre entre ordre et chaos.
-> En alternant/mélangeant l’inconnu avec le connu.

13) En faisant partie d’une communauté très soudée
-> Afin de pouvoir vivre sa vie sans devoir se compromettre.

Publication originale

4) Des conseils concrets des philosophes stoïciens pour gagner en sérénité.

L’an dernier, j’ai souffert d’anxiété pendant 4 mois.

Le stoïcisme m’a aidé à retrouver la sérénité.

Voici 8 principes stoïciens qui pourront vous aider vous aussi 👇

1/ Distinguer ce qui dépend de nous de ce qui n’en dépend pas
👉 C’est la dichotomie du contrôle d’Epictete.
Nous contrôlons nos pensées et nos réactions aux événements. Nous ne contrôlons pas les événements, les réactions d’autrui, la victoire de la France à la coupe du monde etc.

2/ Considérer les événements comme neutres
👉 « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les opinions qu’ils en ont » – Epictete.
Le monde n’a rien contre nous. C’est notre opinion qui crée l’émotion que l’événement nous fait ressentir.

3/ Arrêter d’anticiper le futur
👉 « On souffre plus souvent dans notre imagination que dans la réalité » – Sénéque.
Souffrir par anticipation c’est être certain de souffrir une fois. Puis doubler sa peine si l’événement redouté se produit.

4/ Etre responsable de nos réactions face aux événements de la vie
👉 Autant nous ne contrôlons pas les événements mais nous contrôlons notre manière de réagir à ceux-ci via nos pensées, nos réactions, notre caractère.

5/ Prendre conscience du caractère ordinaire de nos problèmes
👉 Nos problèmes personnels n’ont rien d’extraordinaire.
Nos ancêtres avaient les mêmes il y a 2 000 ans et il en sera de même pour nos successeurs.

6/ Remettre en perspective sa place dans le temps et l’espace
👉 Le philosophe Pierre Hadot appelle cela « la vue d’en haut ».
Apprenons à regarder notre vie à différente échelle. Prenons conscience de notre petitesse dans le temps et l’espace.

7/ Embrasser les obstacles et l’adversité
👉 L’obstacle est le chemin nous dit Ryan Holiday dans son livre éponyme.
Ce sont les difficultés qui nous font grandir et nous renforcer.

8/ Tenir un journal pour s’examiner chaque jour
👉 « Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue » – Socrate.
Les stoïciens ont repris à la lettre ce conseil du père de la philosophie.
Ils nous invitent à prendre le temps de coucher nos pensées sur papier chaque jour.

Publication originale

5) Les 3 niveaux du « jeu » de la vie

La vie est un jeu qui nous propose 3 niveaux.

Le premier est celui où l’on vit selon les autres.
Nos choix, nos pensées, nos actions sont dictées par autrui. 

On joue de la guitare pour plaire aux filles.
On devient médecin pour faire plaisir aux parents. 
On monte une startup parce que ça impressionne les potes.
On achète une maison parce que c’est ce que font les gens sérieux.

C’est ce que j’appelle la vie « par défaut ». 

La plupart d’entre nous vivons ainsi.

Mais certains parviennent à s’extraire de cette manière de vivre.

Tout commence par un mal-être générant des questions amenant à une introspection profonde.
Ou un examen de conscience comme diraient les philosophes antiques.
On se demande qui sommes-nous vraiment. 

Quelles sont nos valeurs ?
Quelles identités aimerions-nous incarner ?
Qu’est ce qui ferait que notre vie vaille la peine d’être vécue ?

C’est le niveau deux, celui de la vie « intentionnelle ». 

Mais il y a des limites à cette vie intentionnelle.
Elle est trop individualiste. Trop centré sur le soi.

C’est ici que commence le troisième niveau.
Il se combine au second niveau.

C’est le retour « des autres » dans l’équation.
Mais ce n’est pas un retour en arrière.

Cette fois-ci, on ne vit plus selon les autres. 

On vit avec l’autre, pour l’autre, en relation avec l’autre. 

On partage, on crée, on transmet, on donne.

On s’engage dans (et pour) une communauté, une vocation, une famille, une philosophie/religion. 

Appelons ce niveau celui de la vie « relationnelle ».

Avec ce parcours de vie, on quitte le théâtre et les masques que nous portons au niveau 1. 

On obtient la sérénité de l’homme qui est devenu lui-même (niveau 2)

Et le sens de celui qui fait quelque chose qui le dépasse vraiment. (niveau 3)

Publication originale

Je m’arrête ici pour cette édition.

Dites-moi en réponses de ce mail ou en MP sur Linkedin : Quelle est la publication que vous préférez ? Pourquoi ?

Passez une bonne semaine et à lundi prochain !

JCK from Istanbul 🇹🇷

PS : Si l’édition vous a plu, vous pouvez cliquer sur le petit ❤️ juste en dessous du titre de cet e-mail. C’est une autre façon d’encourager mon travail !